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Cette nuit-là, la sirène retentit lugubrement sur la base d'Orange-Caritat. Immédiatement, les rampants se précipitent sur les
deux avions d'alerte pour effectuer les dernières "check-lists". Déjà, sanglés, dans leur cockpit, les pilotes recoivent
directement leur briefing. Au même instant, à plusieurs centaines de mètres, une trentaine d'hommes courent vers les abris.
Les bandes sont engagées dans les AA-52 st les culasses claquent. Parallèlement à la piste, deux blindés et des véhicumles P-4,
bourrés d'hommes, patrouillent.

                                                                                                                                                  Texte et photos: Yves Debay

L'obscurité est soudain trouée par les tuyères des deux Mirage qui décollent "plein pot". Au PC, le capitaine commandant, les
"Cocoys""brieffe" rapidement ses cadres. "Plusieurs échos sont signalés au-dessus de la mer. D'après les radaristes ce sont des "gros
porteurs". On peut avoir sur la "gueule" d'un moment à l'auttre, un parachutage ou un poser d'assaut
".

Contrer une action de commandos


Dans les abris et tranchées qui parsèment l'énorme base, les jeunes appelés veillent et grelottent. Les FAMAS se couvrent de rosée,
la nuit est longue. L'aube trouve hommes et cadres transis autour d'un jus brûlant. La fdin d'alerte vient de sonner et une nuit de
routine comme tant d'autres s'achève pour les Commandos de l'Air.

Sans supériorité aérienne, aucune nation ne peut espèrer assurer sa défense et sa survie. La guerre moderne ne peut se gagner que
dans les airs. De nos jours, des sommes énormes sont consacrées à l'édification de la puissance aérienne. Moyens de détection et
appareils de combat sont de plus en plus sophistiqués. Toutefois, un chasseur-bombardier ultra-moderne peut être détruit par une
simple charge explosive. En créant les fameux SAS, le colonel Stirling l'avait parfaitemenet compris. Des dizaines d'avions de l'Axe
furent détruit par les hommes d'élite des Long Range Desert Patrol. Aux Malouines, leurs successeurs dans la grande tradition des SAS
neutralisèrent des Pucara argentine sur Peble Island (1).

Même si les missions ressemblent au "Désert des Tartares", les menaces sont réelles


En cas de crise, la situation serait très similaire en France. Les bases aériennes seraient sans doute l'object de nombreux raids de
l'aviation ennemie, mais également d'actions commandos. La dispersion des avions dans de sabris bétonnés anti-NBC, ne favorise
pas, bien sûr, l'action de l'aviation adverse, mais le gigantisme des bases se prête à des opérations menées par des troupes
spécialement entraînées. Aussi, 24 heures sur 24, l'Armée de l'Air, l'une des unités d'élite de l'Armée Française. Il ne faut pas oublier
que les Commandos de l'Air, peuvent ètre considéré par tradition comme les plus vieux des parachutistes français: ce sont les
descendants de l'Infanterie de l'Air créée à partir de 1936.

Toujours des missions dynamiques et non-routinières


Comme toutes les grandes bases de l'Armée de l'Air, la BA 115 d'Orange-Caritat est protégée par une unité de Commandos de l'Air. Au
pied du Mont Ventaux, ce sont les Cocoys de l'Escadron de protection 21-115. L'officier, commandant le détachement, un solide
capitaine moustachu, nous fait les honneurs de la base:"Orange-Caritat a une importance vitale, elle abrite le derniers né des
intercepteurs français. Les mirages de la 5e Escadre de chasse assurent la protection et la police du ciel dans tout le Sud de la
France. Ils pourraient également, grâce au ravitaillement en vol, escorter nos bombardiers sur les objectifs en Afrique et au Moyen-
Orient. De plus, Orange est équipée pour accueuillir, les Mirage IV, vecteurs aériens de notre Force de Dissuassion."

Pour assurer la protection de ces moyens aériens très importants, de leurs équipages et des rampants, 150 jeunes appelés et 50
cadres professionnels, hautement motivés constituent l'Escadron de Protection. Avec beaucoup de fierté, le capitaine nous parle de
"ses" appelés. "Pour un jeune garçon de dix-neuf ans, passer onze mois de sa vie sur une base" où il ne se passe rien" n'est pas
spéciallement captivant! Et pourtant, ils font très bien leurs boulot, et ce n'est pas facile. En arrivant de la "maison-mère" de Nîmes
où ils ont passé un dur mois de classe, ils sont gonflés à bloc. Ici bien sûr, c'est plus routinier, mais je fais tous pour garder le
tempérament accrocheur des gars. En plus des nombreux exercices d'alerte, mes cadres multiplient les séances de tirs de nuit comme
de jour, les parcours d'audance ou les cors de close-combat.


                                                           Nous voulont notre mission dynamique et non routinère. Très souvent nous avons des
                                                           exercices communs avec nos voisins légionnaires du 1er REC. Nous connaissons, bien sûr,
                                                           la base comme notre poche".


                                                                       Tous les secteurs de tir par coeur!


                                                            Le capitaine nous montre ensuite, près d'un petit blockhaus, situé à un carrefour de pistes,
                                                            de nombreux abris tous identiques qui jalonnent la base. Un caporal de vingt ans, le béret
                                                            blue réglementairement vissé sur le crâne, avec l'insigne à trois doigts au-dessus de l'oeil
                                                            droit, nous montre les secteurs de tir de sa section. "Dans les vieux films de guerre
                                                            américains les héros détruisent toujours les bunkers japonais en série. Ici l'ennemi ne
pourrait pas approcher. Il n'y a aucun angle mort et mes gars connaissent leur secteur de tir par coeur...Notre mission est très
"Désert des Tartares" mais quand un Mirage se pose et qu'il règne une activité inhabituelle, mon coeur bat plus fort. A 20 ans se
savoir en partie responsable de la sécurité d'un bombe atomique, c'est qulque chose!"


Faux civils et Pacifistes grenoullent autour des bases


En plus du côté défense statique, les Commandos de l'Air effectuent de nombreuses patrouilles. Ils disposent
pour cela de véhicules tout-terrain Peugeot P-4 et aussi de quelques blindés VIB. Le VIB est une version de
VAB (Véhicule de l'Avant Blindé) de l'Armée de terre, mais dotés d'un armement plus puissant, en
l'occurence un canon de 20 mm. Ainsi, ce canon permettrait de détruire un avion gros porteur adverse
tentant un poser d'assaut. Parachutage massif ou poser d'assaut ennemis sont les deux menaces militaires
aux quels devraient faire face les Cocoys...Autre menace potentielle et sans doute beaucoup plus probable en
cas de tension: le commando adverse hautement spécialisé s'infiltrant en tentant une mission suicide
pour détruire le savions de combat. Ainsi, détruire une diazine de mirage 2000 au sol serait pour l'ennemi
une opération des plus rentable, puiqu'elle réduirait d'un tiers, la capacité d'interception de la France.

Attention à la menace "pacifiste"


Pour contrer une telle menace, il faut patrouiller sans cesse,  pied et en véhicule. "Mes Cocoys connaissent
chaque touffe d'herbe de la Base! Nous multiplions les ratissages pour voir si il n'y a rien de spécial. Un
trou dans la clôture peut se révéler catastrophique
". Dans leus longues patrouilles, les Cocoys sont
aussi aidés par un pelotoin cynophile. le capitaine poursuit. "Les chiens peuvent également être très utile
pour sisuader des "civils" qui tenteraient de forcer l'entrée de la base. De nos jours, tous les moyens pour
neutraliser un ebase de cette importance sont bons. Nous pouvons très bien nous retrouver avec deux cents
"Pacifistes" braillant devant les clôtures. Dans ce cas, nos commandos doivent faire preuve du plus grand
tact possible mais rester fermes. C'est une autre de nos missions".


Lentement, le soir tombe sur la grande base. Une partie de Mirage s'apprête à décoller. D'autres appareils
soont en approche. Nous ne nous lassons pas du spectacle. Plagiant Baudelaire, le capitaine laisse aller son regard sur l'un des Mirage "Leurs aîles de géants, les empêchent de marcher, mais tant qu'il y aura des Cocoys...les Mirage voleront, car nous gardons le nid..."

(1) Des actions menées par les SAS auraient même été tentées en Argentine visant à détruire le sSuper-Etendard et leurs Exocet.
ALERTE POUR LES COCOYS
En cas de guerre, les bases aériennes seraient des objectifs privilégiés pour des actions terroristes. Aussi les Commandos de l'Air sont présents et veillent.
COMMANDOS DE L'AIR

Implanté sur la Base de Nîmes-Courbesac, le Groupement des Fusilliers-Commandos de l'air est l'héritier des premières troupes
parachutistes de l'Armée de l'Air. La mission principale des Cocoys (surnom donné aux Commandos de 'l'Air) est simple. Protéger les
installations et personnels de l'Armée de l'Air aussi bien en Métropole qu'Outre-Mer. Les hommes au bèret blue ne sont pas seulement
en faction sur les grandes bases, aussi en alerte sur une site radar, au plateau d'Albion, ou encore sur l'aéroport de N'Djamena au
Tchad. Pour intervenier très rapidement, la GFCA dispose d'une unité de "moustachus" prèts  à sauter en permanence sur n'importe
quel point menacé. C'est le fameux Escadron de Protection et d'Intervention basé à Niîmes. Très "physiques" les hommes de l'EPI
n'ont rien à enviier aux unités d'élite de l'Armée Française.

Commandé par un général, le GFCA regroupe plus de soixante unités assignées à des tâches diverses.

     - Protection pour le Groupement d'instruction et d'intervention des   Commandos de l'Air.

     - Instruction pour l'escadron de formation des Fusiliers-Commandos et Maîtres-Chiens (EFFCMC). Cette unité forme des maîtres-
       chiens, mais également des cadres, chargés des différentes missions techniques, ainsi que des stagiaires étrangers. Les appelés
       sont quant à eux formés par quatre centres d'entraînements régionaux, un par région aérienne sous la haute main du CIFC
       (Centre d'Instruction des Fusiliers-Commandos). Le GFCA s'occupe aussi de gérer les petites unités chargées d'évaluer et
       d'expérimenter les matériaux et procédures nouvelles.
Ci-dessus, un sergent Commando de l'Air de l'Escadron de protection de la Base d'Orange.
Il est armé d'un fusil d'assaut Famas avec une lunette de tir de nuit (I.L.) O.B 50
(grossissement x 3. poids 900 g)
Exercice d'alerte sur les parkings devant les alvéoles protégeant les Mirage 2000 RDI.
Les Commandos de l'Air assurent aussi la protection aérienne des terrains en temps de guerre.
Témoin, cet affût ant-aérienne (76 T2) Cerbère, bitube de 20 mm servi par un Commando
Commando en protection pendant qu'un Mirage F-1 s'apprête à décoller.
LES COMMANDOS DE L'AIR D'ORANGE